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Matières premières

Le sucre remonte, le café se stabilise et le cacao recule


AFP le 31/08/2018 à 12:04

Le sucre a entamé sur la semaine un rebond sans entrain, tandis que le café s'est stabilisé et que le cacao a reculé.

Les cours du sucre ont rebondi sur la semaine, mais les analystes se divisent sur la raison de cette remontée alors qu’une récolte abondante est attendue. La tonne de sucre blanc a brièvement touché son plus haut en un mois à 329,60 dollars à Londres mercredi, après avoir touché la semaine précédente son plus bas en dix ans à Londres comme à New York. « Nous estimons que cette reprise est due à des liquidations de ventes à découvert », a jugé Nick Penney, courtier chez Sucden, soulignant que les investisseurs qui avaient parié sur une baisse du cours du sucre devaient encaisser leurs bénéfices à deux semaines de la fermeture du contrat pour livraison en octobre. « Le marché surestime la surproduction, et justifie ainsi une baisse des prix (sur les derniers mois) surtout due à la faiblesse du réal » qui incite les exporteurs brésiliens à vendre leurs récoltes pour réaliser d’importants bénéfices sur les prix en dollars, a argué Shawn Hackett, analyste chez Hackett Financial Advisors. Pour cet analyste indépendant, les sécheresses qui ont frappé l’Europe vont peser sur les récoltes de betterave et amenuiser le surplus de l’offre, alors même que la Chine aurait épuisé ses importantes réserves et devrait donc importer des quantités importantes en 2019.

Le robusta a touché jeudi 1 515 dollars la tonne à Londres, à son plus bas depuis plus de deux ans, avant de se reprendre, tandis que l’arabica s’est inscrit en baisse sans repasser sous le seuil symbolique des 100 cents la livre à New York, franchi pour la première fois depuis dix ans la semaine précédente. « Des problèmes de logistique au Brésil vont retarder la livraison de la récolte record d’arabica » dont le pays est le premier producteur, « ce qui profite au prix » à court terme, ont commenté les analystes de Commerzbank. Mais « des récoltes importantes pour la saison qui s’annonce au Brésil, en Amérique centrale et en Colombie rendent le marché new-yorkais baissier », ont prévenu les analystes du courtier I&M Smith.

Cependant, comme pour le sucre, l’analyste Shawn Hackett estime que la baisse des cours du café est due à la faiblesse du réal brésilien, et que les fondamentaux de l’offre et de la demande laissent prévoir un rebond des cours.

Le cacao, qui avait rebondi en cours de semaine précédente, a perdu une partie de ces gains cette semaine après avoir atteint lundi à New York son plus haut niveau en un mois et demi, à 2 397 dollars la tonne. « La récolte est en train de commencer dans certaines régions d’Afrique de l’Ouest, mais elle démarrera pour de bon dans un mois », a rappelé Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group, pour expliquer l’hésitation du marché. « Les perspectives du marché sont toujours favorables à une hausse des prix », ont commenté les analystes de INTL FCStone, qui estiment que le climat sec en Afrique de l’Ouest devrait limiter la récolte. Cette région produit plus de la moitié des fèves de cacao au monde.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en novembre valait 1 529 dollars vendredi à 09h00 GMT, contre 1 542 dollars le vendredi précédent à 12h40 GMT. Sur l’ICE Futures US de New York, la livre d’arabica pour livraison en décembre valait 103,05 cents, contre 103,35 cents sept jours auparavant. À Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en octobre valait 323,20 dollars, contre 311,70 dollars le vendredi précédent. À New York, la livre de sucre brut pour livraison en octobre valait 10,53 cents, contre 10,33 cents sept jours auparavant. À Londres, la tonne de cacao pour livraison en décembre valait 1 655 livres sterling, contre 1 728 livres sterling le vendredi précédent. À New York, la tonne pour livraison en décembre valait 2 267 dollars, contre 2 360 dollars sept jours plus tôt.