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Bien être animal

Le ministre Travert dénonce les violences des antispécistes


AFP le 11/10/2018 à 18:15

Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, a condamné jeudi les violences commises par les antispécistes, notamment contre les bouchers, tout en assurant que le bien être animal est un sujet pris en compte par les filières agricoles comme par le gouvernement.

« Les phénomènes antispécistes qui parcourent la France sont des actes de  violence que je dénonce avec la plus grande fermeté », a-t-il déclaré lors d’un déjeuner avec la presse agricole. « Il y a des amalgames qui sont intolérables, et notamment entre ce qui se passe dans les abattoirs et la Shoah, c’est absolument abject et innommable. Tout ne peut pas être permis », a-t-il asséné.

« Ceux qui se sont livrés à des exactions sur les boucheries, les charcuteries, doivent être retrouvés et sanctionnés, et d’ailleurs (…) une surveillance renforcée a été mise en place auprès de ces magasins parce que les bouchers aujourd’hui ne peuvent pas travailler la peur au ventre », a assuré le ministre. Les bouchers et charcutiers « font un travail formidable et exigeant. Ils créent de l’emploi, animent nos quartiers et bien souvent aussi nos communes rurales », a rappelé Stéphane Travert.

Pour le ministre de l’agriculture, il « doit y avoir un débat » sur la bien traitance animale, mais « il faut revenir à un peu de raison ». « Aujourd’hui en France, nous devons avoir des débats respectueux des uns et des autres, bienveillants, et non pas des débats basés sur la violence, l’anathème, comme ça devient de plus en plus fréquent sur les réseaux sociaux ou vous avez un étalage de haine », indique-t-il.

Les antispécistes sont opposés à toute hiérarchie entre les espèces, notamment entre l’être humain et les animaux et prônent une alimentation végétalienne. Ces dernières semaines, plusieurs boucheries ont été vandalisées ou taguées de revendications antispécistes.

Dans le cadre de plans de filières mis au point à la suite des États généraux de l’alimentation les interprofessions travaillent sur le sujet. « Les discussions peuvent parfois être difficiles, mais les interprofessions n’occultent aucun sujet pour être aux rendez-vous qui sont les nôtres sur le bien être animal », car « c’est aussi répondre à une demande de la société, des consommateurs », a expliqué Stéphane Travert.

Cette semaine, deux tribunes distinctes ont été publiées dans la presse pour dénoncer les violences antispécistes : l’une dans Le Figaro rédigée par le président de l’Assemblée permanente des Chambres d’agriculture et cosignée par des professionnels de l’industrie de la viande ; l’autre dans Ouest-France était signée par le monde de l’élevage ainsi que des chercheurs.