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Prim'holstein

Denis Biéri, PHF : « La Holstein conservera sa première place encore longtemps »


TNC le 16/10/2018 à 10:33
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« La Prim'holstein a encore de beaux jours devant elle », Denis Biéri en est convaincu. Le directeur de Prim'holstein France l'explique : après avoir acquis une base solide en production, la vache laitière la plus répandue au monde devrait voir ses fonctionnels s'améliorer d'années en années. Au niveau des accouplements, le choix des éleveurs devrait encore s'élargir afin de proposer des vaches qui s'adaptent à tous les systèmes, du plus intensif au plus économe.

O n compte près de 2,5 millions de Prim’holsteins dans l’hexagone. Le cheptel français se situe au deuxième rang mondial, loin derrière les États-Unis (8,3 millions). Sa production laitière moyenne se situe autour des 9 200 kg de lait (39,7 de TB et 32 de TP).

Denis Biéri , directeur de Prim’holstein France nous rappelle les trois grandes étapes de la génétique Holstein : « Dans les années 80, on misait tout sur la production, ce qui lui a permis d’être aujourd’hui l’animal avec une grosse puissance laitière. On s’est ensuite tourné vers le confort de l’éleveur avec la morphologie  : on a essayé d’avoir des animaux bien adaptés avec notamment une vitesse de traite rapide, des facilités de vêlages, une docilité, etc. Et enfin, nous sommes en plein dans la troisième étape : les fonctionnels, en particulier la santé mamelle et la reproduction. »

La Prim’holstein : une vache adaptée à tous les systèmes

« La base de la génétique Holstein est déjà très solide en production laitière  ; c’est acquis, affirme Denis Biéri. On peut donc se permettre aujourd’hui de pousser de nouveaux postes comme la repro et la santé mamelle. C’est d’ores et déjà bien lancé et on compte encore progresser dans les années à venir. Elle est aujourd’hui la race n°1 et je suis convaincu qu’elle le restera encore longtemps grâce aux progrès que nous allons faire. »

Selon lui, il s’agit d’une vache qui s’adapte à tous les systèmes. Si elle est parfois boudée au profit d’autres races, l’expert considère cela comme anecdotique : « Elle n’a certes pas le même gabarit qu’une Jersiaise mais elle n’en valorise pas moins bien le pâturage. À titre d’exemple, elle est fortement présente en Nouvelle-Zélande mais aussi chez nous en Bretagne , qui est une zone très herbagère. L’importante diversité génétique au sein de la race permet aux éleveurs de choisir les animaux qui leur correspondent, que ce soit pour de l’intensif ou du très économe. Ils ont la possibilité de choisir différents taureaux. »

Cette grande diversité qu’on rencontre d’un centre d’insémination à un autre ne semble pas inquiéter l’OS : « L’ Isu défini par les partenaires au niveau de l’OS est commun aux éleveurs et centres d’inséminations. Ces derniers ne cherchent pas à créer des rameaux différents mais plutôt à proposer des gammes qui répondront aux demandes de leurs éleveurs. » En ce qui concerne les souches étrangères, elles ne représenteraient que 15 % des inséminations.